Il n’y a pas si longtemps, le cloud public semblait être la solution idéale pour répondre aux nouveaux besoins des entreprises. Le problème, c’est que ces besoins n’ont jamais cessé d’évoluer.

Les options de cloud public, où les services et l’infrastructure sont accessibles à tous, à la demande, par l’intermédiaire d’un tiers, offrent un moyen rapide et efficace de passer au cloud sans investissement coûteux. Mais elles présentent des inconvénients, notamment des problèmes de sécurité et de confidentialité des données, sans parler des limites techniques inhérentes à cette approche standard.

Aujourd’hui, le cloud évolue. Il se transforme en un continuum dynamique de capacités : les options de cloud privé sont en plein essor, les fabricants de matériel informatique lancent des offres sur le modèle du cloud public et l’edge computing devrait connaître une croissance exponentielle au cours des cinq prochaines années. Le cloud n’est plus une destination unique et statique. Il représente le modèle d’exploitation de demain.

Par conséquent, de plus en plus d’entreprises se tournent vers une approche hybride. Selon les experts, 90 % des entreprises devraient bientôt opter pour ces architectures multiclouds afin d’éviter une dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur de cloud public.

C’est le modèle à privilégier pour l’avenir, mais ce ne sera pas facile. Dans ce continuum cloud, la complexité est inéluctable, surtout lorsqu’il s’agit d’architectures hybrides.

Les entreprises sont confrontées à d’innombrables questions lorsqu’elles s’engagent dans cette transition : quel est le bon modèle d’exploitation ? Comment intégrer et gérer les différentes plateformes technologiques ? Où trouver les bons talents ? Combien cela va-t-il coûter ?

Dans un monde hybride, ces questions doivent être abordées de manière transversale. Cela tient en partie au fait que le champ d’application du cloud s’étend rapidement. Auparavant, il s’agissait de situations isolées : chaque entreprise disposait d’un datacenter et d’un environnement cloud.

Aujourd’hui, le cloud constitue un continuum qui offre de nombreuses nouvelles possibilités dans un paysage informatique de plus en plus distribué. De nombreuses entreprises utilisent un cloud centralisé, un datacenter, des réseaux de campus, ainsi que des ressources de données et de calcul à la périphérie. Ce sont là des environnements divers qui, une fois intégrés, forment une véritable expérience hybride.

Que signifie tout cela pour les entreprises ? Cela se résume à deux constats essentiels :

• Pour la plupart des entreprises, les architectures hybrides sont la seule option viable pour l’avenir. Elles répondent aux diverses exigences métier tout en favorisant l’innovation.
• Les entreprises ont besoin d’une stratégie globale qui englobe le cloud public, le cloud privé et l’edge computing afin de mettre en place une solution hybride.

Cela peut paraître compliqué, mais ce n’est pas une fatalité. Voici cinq mesures que les entreprises peuvent prendre afin de définir une stratégie d’infrastructure, de répondre aux exigences métier et d’ouvrir la voie au cloud hybride de demain.

1. Choisissez vos « zones d’atterrissage »

Afin de s’assurer que votre stratégie cloud est en phase avec les objectifs de l’entreprise, nous commençons par définir vos « zones d’atterrissage », c’est-à-dire des configurations client au sein d’un cloud qui peuvent servir différents objectifs (comme le coût de la licence d’une base de données ou la facilité d’utilisation pour les développeurs). Pour définir ces zones d’atterrissage, nous examinons vos besoins et vos contraintes, notamment les applications existantes, les normes industrielles et les exigences réglementaires. Nous élaborons ensuite une stratégie aussi simple que possible, afin qu’elle puisse être facilement adaptée à l’évolution des besoins (et des technologies) de votre entreprise.

2. Optimisez votre architecture hybride

Ensuite, nous définissons votre architecture hybride en mettant en relation les zones d’atterrissage de différentes sources (fournisseurs de cloud public, datacenters de cloud privé, datacenters colocalisés et zones d’edge computing) sur trois niveaux :

De plus en plus d’entreprises reconnaissent que les architectures hybrides sont les plus à même de répondre aux divers besoins actuels et futurs de leur entreprise. La question n’est donc pas de savoir s’il faut utiliser une architecture hybride, mais comment la construire consciemment et la gérer avec succès.

Les architectures hybrides sont complexes par nature. Il convient donc de les simplifier au maximum et de se préparer à gérer la complexité plutôt que de la négliger. Cela contribuera à la sécurité, à la rationalisation et à l’agilité de l’entreprise.