Les entreprises responsables, championnes de la croissance
Juin 2019
Juin 2019
La responsabilité sociétale des entreprises n’est ni une mode ni un artifice marketing : responsabilité et croissance sont non seulement conciliables, mais elles sont même indissociables.
Si beaucoup de progrès ont été accomplis ces vingt dernières années dans le domaine de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), deux évolutions concomitantes viennent fortement accélérer ce mouvement – et lui donner une toute nouvelle ampleur :
Notre analyse montre par ailleurs qu’impact environnemental et social et performance financière sont étroitement liés. Et pour le meilleur : les entreprises les plus responsables, c’est-à-dire celles qui intègrent systématiquement les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs prises de décision et leur stratégie, sont de fait celles qui affichent les meilleurs indicateurs financiers. Elles ont ainsi une marge opérationnelle plus élevée (+3,2% en moyenne) et un plus fort rendement pour les actionnaires (+9,3% en moyenne). Un constat qui devrait encourager nombre d’entreprises à revoir leur approche de la RSE…
"Les entreprises responsables affichent des performances financières plus élévées."
Que font ces entreprises de « plus » que les autres ? Elles pensent responsabilité en permanence. Leur engagement sociétal procède d’une véritable stratégie d’entreprise, portée par la direction générale et basée sur une culture transparente et collaborative.
Trois piliers incarnent le mieux l’entreprise responsable à forte croissance :
Malgré quelques bons élèves et une assez large diffusion des bonnes pratiques de la RSE, les entreprises françaises ont encore des progrès à faire pour rejoindre le peloton de tête des organisations responsables à forte croissance. Leur principal handicap ? Une certaine frilosité. Elles n’ont pas totalement intégré la dimension stratégique de la RSE. Pour preuve : seulement 36 % des cadres dirigeants français estiment que le sujet de la RSE doit être à l’avenir pris en main par le PDG. Ce chiffre s’élève à 52 % au niveau mondial, et même à… 67 % dans les entreprises à plus forte croissance.
Si l’on se projette un peu, on retiendra de ces chiffres et exemples que le temps n’est plus à l’attentisme ou aux hésitations. La double évolution mise en lumière - pression des multiples parties prenantes et potentiels rendus possibles par les avancées technologiques - impose à toutes les entreprises de changer rapidement de braquet. Et de considérer la responsabilité sociétale non plus comme une contrainte, mais bien comme un axe central de la stratégie et de l’activité de l’entreprise. Pour ainsi concilier responsabilité et rentabilité - sans avoir à choisir entre les deux.