Construire une organisation responsable
27 Septembre 2021
27 Septembre 2021
En collaboration avec le Forum économique mondial
Interrogés par Accenture au plus fort de la pandémie, 73% des cadres dirigeants indiquaient que « devenir une entreprise véritablement durable et responsable » faisait partie de leurs grandes priorités pour les trois prochaines années.
Mais comment convertir cet objectif en résultat ?
Dans une précédente étude Accenture intitulée « Seeking New Leadership » (En quête d’un leadership responsable) nous avons identifié cinq qualités de leader, qui seront indispensables aux cadres dirigeants s’ils veulent guider leur entreprise au cours de la décennie à venir.
Ces qualités doivent aussi se traduire par un changement radical de comportement pour répondre aux attentes grandissantes des différents acteurs. Or, trop souvent, ce changement se limite à des modifications de façade : l’attention qu’accordent les leaders aux parties prenantes ne fait que s’ajouter à la liste des autres priorités, alors qu’elle devrait être complètement intégrée dans les modes de fonctionnement de l’entreprise. En cause, une hypothèse erronée : celle que l’engagement et les profits sont inconciliables.
La mise en place de pratiques et capacités de gestion qui façonnent l’entreprise durable ne se limite pas seulement aux questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Lorsqu’elles tissent des relations étroites et mutuellement bénéfiques avec les différents acteurs, les équipes dirigeantes se donnent la possibilité de renforcer leurs performances financières.
Les entreprises avec l'ADN responsable le plus élevé sont plus susceptibles de générer de meilleurs résultats financiers que leurs pairs, et d’avoir un impact positif et durable sur la société et l’environnement.
Notre nouvelle analyse révèle que lorsqu’ils sont fortement imprégnés des valeurs de ces cinq attributs, les dirigeants sont plus susceptibles de renforcer leur ADN responsable et d’initier des changements organisationnels fondamentaux – à savoir, les pratiques, systèmes et processus que tous les collaborateurs doivent adopter dans l'ensemble de l’entreprise pour modifier les comportements et les capacités de prise de décision.
Trois obstacles à une approche véritablement centrée sur les parties prenantes.
Les relations Les entreprises n’ont pas une compréhension assez fine des besoins des parties prenantes et de leurs aspirations. |
La vison Les équipes dirigeantes peinent à intégrer le point de vue des parties prenantes dans les prises de décision. |
Le partage des responsabilités Les équipes dirigeantes ne parviennent pas à responsabiliser les effectifs, afin de mettre en œuvre la durabilité à tous les échelons de l’entreprise. |
L’ADN responsable répond aux enjeux qui permettent trois grands types de changements comportementaux : | ||
Les relations humaines Détecter et soutenir les valeurs et les besoins des différents acteurs dans tout l’écosystème professionnel. |
L’intelligence collective Adopter des pratiques qui permettent à l’entreprise de prendre de meilleures décisions centrées sur les parties prenantes. |
Responsabilité à tous les niveaux La création de valeur par les parties prenantes devient une exigence à tous les niveaux de l’entreprise. |
Dans le cadre de notre indice de responsabilité des entreprises (Sustainable Organization Index), nous nous sommes penchés sur la solidité de l’ADN responsable de près de 4 000 entreprises et leur avons attribué une note. Il en ressort une note moyenne de 52 sur 100, ce qui laisse une nette marge de progression aux équipes dirigeantes qui veulent améliorer leur création de valeur et leur impact. La solidité de l’ADN responsable joue un rôle central dans la capacité d’une entreprise à opérer de manière rentable et durable.
Quelles sont donc les actions concrètes que les équipes dirigeantes peuvent mettre en œuvre pour renforcer leur ADN responsable ? Afin de générer de la valeur pour toutes les parties prenantes, nous recommandons aux entreprises de s’engager dans un cycle d’actions continues.
Comment équilibrer création de valeur économique et responsabilité sociétale ?