Gérer la volatilité dans l’exploration-production
6 Septembre 2019
6 Septembre 2019
Les entreprises d’E&P traversent actuellement une période tendue. L’offre de brut est abondante, mais la croissance de la demande est incertaine, alors que le monde se tourne de plus en plus vers l’électricité et les énergies renouvelables, au détriment des hydrocarbures. Les cours du pétrole sont bas et volatiles. Et les rendements offerts aux actionnaires s’en ressentent.
Naturellement, les investisseurs sont de plus en plus frileux. Ils se détournent des actifs à long terme, qui offraient des rendements croissants, et privilégient désormais des actifs moins risqués, garantissant des rendements plus prévisibles et un risque limité. En conséquence, les compagnies d’E&P ont transféré une grande partie de leurs portefeuilles vers des avoirs à court terme. Une bonne partie d’entre elles découvrent aujourd’hui que cette stratégie a aussi ses limites.
« Le retour sur capital investi dans les compagnies d’E&P se situe autour de 5 %, sans amélioration en vue. »
Les investissements à court terme commencent généralement à être rentables au bout de quelques mois. Cependant, la durée d’amortissement des projets en eaux profondes se contracte, ce qui réduit l’attractivité des actifs non conventionnels. En outre, il est difficile de trouver de nouveaux gisements de schiste et les coûts associés au développement des actifs à court terme sont assez élevés.
Pour quel résultat ? Dans une perspective de réduction des risques, il est certes judicieux de diversifier son portefeuille afin d’inclure davantage d’actifs à court terme, mais cela n’a eu que peu d’effet sur les 500 milliards de dollars de dépenses d’investissement (CAPEX) annuelles de l’industrie. Les compagnies d’E&P sont prises au piège. Si elles ne mettent pas leur portefeuille en ordre pour offrir de meilleurs rendements, les investisseurs refuseront de soutenir les investissements indispensables pour pérenniser les opérations au cours des 25 prochaines années.
Les compagnies d’E&P ont besoin d’un portefeuille d’actifs qui permet la production d’énergie à partir de la meilleure classe d’actif à un moment donné. Ces portefeuilles doivent être extrêmement flexibles. Il est en effet essentiel pour les entreprises de préserver la flexibilité de leurs actifs si elles veulentfaire face à la disruption en cours. À l’avenir, les meilleures approches de la gestion des actifs auront deux caractéristiques principales :
Cette combinaison de précision et de rapidité offre aux compagnies d’E&P la possibilité de mettre en place une stratégie dynamique de gestion de leur portefeuille, qui non seulement augmentera le retour sur capitaux investis (ROIC), mais préservera la flexibilité et l’agilité nécessaires pour saisir les opportunités qui se présentent.
Cette combinaison de précision et de rapidité offre aux compagnies d’E&P la possibilité de mettre en place une stratégie dynamique de gestion de leur portefeuille, qui non seulement augmentera le ROIC, mais préservera la flexibilité et l’agilité pour faire face à la disruption en cours. Pour réussir, les entreprises doivent :
Mieux équilibrer les décisions liées à la gestion du portefeuille
Les compagnies d’E&P les plus avisées étendront leurs analyses risques/bénéfices aux domaines du développement et de la production. Elles doivent pour cela adopter un nouvel état d’esprit, une stratégie d’allocation des actifs fondée sur les données et une culture du risque couvrant l’ensemble du cycle de l’E&P.
Renforcer les fondements de l’analyse de données
Pour exploiter les bons leviers risques/bénéfices à travers l'exploration, le développement et la production, de nouvelles capacités d’analyse de données sont nécessaires, associées à l'intuition et la créativité.
Analyser et agir en temps réel
Les compagnies d’E&P les plus performantes surveilleront l’impact économique de leurs décisions. Elles seront capables de réallouer rapidement les capitaux, de faire preuve d’agilité dans la gestion de leur portefeuille et de redéfinir leurs investissements technologiques si nécessaire.
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