La récente étude (1) intitulée « Rewriting the innovation playbook » démontre que la croissance générée par l’innovation est d’abord une affaire de culture et de processus, plus que de montants financiers
L’approche traditionnelle qui consiste à dépenser plus en recherche et développement (R&D) permet uniquement de maintenir le chiffre d’affaires et les parts de marché, pas nécessairement de créer de la valeur. Aujourd’hui, 43 % des entreprises industrielles prennent cette posture.
À l’opposé, 13 % des industriels interrogés, et décrits comme des « créateurs de valeur », enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires supérieure en moyenne de 5 % à celle du marché. Cette hausse peut représenter jusqu’à un milliard d’euros de revenus supplémentaires et une rentabilité avant impôts double, de l’ordre de 4 % à 5 %.
Ces entreprises, ainsi que les 7 % en avance de phase (les « early innovators »), obtiennent en moyenne des résultats trois fois supérieurs aux industriels « protecteurs » et « efficaces » dans des domaines aussi cruciaux que la connaissance des clients et des tendances de marché, la digitalisation de l’expérience client, la réduction du cycle de lancement des nouveaux produits.
Comment expliquer de tels écarts ? La différence fondamentale tient à la « représentation du monde ». Les industriels champions de la croissance par l’innovation se distinguent non seulement par leur façon de penser, mais aussi de réaliser. Ils conçoivent leurs produits en mode ouvert, et y embarquent nativement des logiciels et des services accessibles via des plates-formes numériques, à l’image de l’IoT Suite de Bosch. Avec cette approche, le produit manufacturé devient une plate-forme et son usage s’inscrit dans une expérience « liquide » (2).
(1)Étude réalisée par Accenture auprès de 350 dirigeants industriels issus des 2 000 plus grands groupes d’Europe, d’Asie et d’Amérique, représentant huit secteurs d’activité : automobile, équipements industriels, biens de consommation, équipements médicaux, technologies d’entreprise, technologies grand public, logiciels et technologies de communication.
(2)Voir la vision du cabinet Fjord sur les « services vivants ».
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